Le réseau social d’entreprise est amené très naturellement à s’intégrer dans le paysage existant du système d’information (on dira SI par la suite) de l’organisation. C’est une condition sine qua none de son adoption et de son usage métier.
Quatre grandes composantes d’intégration sont en jeux : la gestion des utilisateurs, les applications « informationnelles » (mail, intranet, bureautique), les applications métiers (ERP, CRM) et enfin l’externe dont le site Web mais aussi les autres SI externes. Chaque cas d’usage (Plusieurs cas d’usages sont étudiés en détail dans le chapitre 5) délimitera les besoins en terme métier, pour le reste, l’intégration dépend de votre avancement et de vos choix en termes de SI. Si vous vous demandez par quoi commencer, je répondrai : par le plus simple !
Mieux vaut commencer par l’essentiel et le plus simple, démontrer l’usage, le retour sur investissement et l’adoption plutôt que de bâtir une cathédrale d’intégration longue et coûteuse pour se rendre compte que le besoin était peut être plus simple et plus accessible. Quoi qu’il en soit, mieux vaut avoir une vision globale du possible pour choisir. C’est ce propose ce chapitre afin de donner les intégrations possibles.
Le RSE doit être considéré comme un nouvel élément du SI dont il faut assurer la meilleure intégration possible. Cela commence par l’authentification. Dans le cas où un SSO existe, il suffira alors d’y intégrer le SSO. Sinon, l’arrivée d’un RSE est peut-être l’occasion d’y réfléchir, sachant qu’un SSO n’est pas un projet simple.
Deux dimensions : utilisateurs et contenus
Le RSE traite des personnes, mais aussi du contenu, il est donc aussi important qu’il se lie avec les systèmes d’information existants qui gèrent du contenu comme le mail, les intranets les bases documentaires afin que les données ne soient pas dupliquées. L’autre dimension, moins évidente est celle de la socialisation des applications métiers. Il s’agit de donner une vision «sociale », aux actions qui ne le sont pas.
Sont donc examinés en détail les différents éléments que sont :
- Le mail ;
- L’Intranet ;
- La Bureautique ;
- Site Web ;
- L’ECM (Entreprise Content Management) ;
- Le CRM (Customer Relationship Management) ;
- L’ERP (Enterprise Resource Management) ;
- La BI (Business Intelligence) ;
- Le moteur de recherche en entreprise.
Qui doit gérer le RSE ?
Ce chapitre 4 s’intitule « Le réseau social d’entreprise et le système d’information ». Il est alors tout à fait logique de se dire que les RSE, comme les autres composants du système d’information, doivent être gérés par les responsables des systèmes d’information… Mais ce truisme a vécu, et d’autres pistes s’ouvrent aujourd’hui sur la maitrise de ces processus. Le « métier » peut reprendre la main, et nous allons voir comment et pourquoi.
Pour autant, la DSI n’est pas absente du processus. Mais y contribue tout en totalité ou en partie. Notre analyse est de dire que, en ce qui concerne le RSE interne (celui qui relie les employés entre eux), il s’agit d’un composant qui prolonge à la fois le mail, la bureautique et les systèmes collaboratifs. Il s’agit donc de services « généraux » qui, et à ce titre, ont vocation à rejoindre l’infrastructure naturelle de l’entreprise et donc d’être géré, choisi par la DSI.
En conclusion, le RSE est une extension des applications existantes, et pour ce faire doit être intégré à l’existant. Et ce à la fois en termes de processus mais aussi technique. Il faut donc travailler dans ces deux dimensions pour réussir son projet.